Thématique 1 – Conception de formation, circulation des savoirs et compétences des sujets apprenants
Les champs investis
Les recherches portent sur les conceptions de la formation, la circulation des savoirs et le développement de compétences par les sujets apprenants, en relation avec les situations sociales, culturelles et professionnelles. Ces trois questionnements sont investis de la façon suivante.
1. Les conceptions de la formation
Le questionnement concernant la formation professionnelle, continue, initiale, tout au long de la vie concerne et prend en compte les multiples évolutions du contexte sociétal. Les conceptions de la formation sont étudiées au travers d’une diversité d’objets comme l’ingénierie et les parcours de formation, les politiques de formation, les dispositifs intégrant pour partie le numérique et leurs enjeux didactiques et/ou pédagogiques.
Les recherches visent à produire des savoirs sur les processus de conception de formations ainsi que sur le potentiel d’apprentissage des dispositifs mis en place.
Dans cet objectif, certains travaux concernent la conception d’environnements virtuels éducatifs, qui interrogent la construction de savoirs par le biais de la simulation, les liens entre expérience et réflexivité chez les utilisateurs.D’autres recherches portent sur les dispositifs hybrides comme support au développement des compétences de communication en langues étrangères à des fins professionnelles, mais également des compétences transversales et interculturelles. La formation aux compétences d’innovation et de créativité pour un public d’ingénieurs est également étudiée, en tenant compte des besoins liés au contexte social, sociétal, économique et technologique.
2. Place des savoirs et des apprenants
Le second questionnement scientifique concerne la place des savoirs dans des contextes d’apprentissage variés. Les formats de communication-transmission des savoirs en formation tendent à ouvrir la voie à une plus grande participation des apprenants à l’élaboration de leurs parcours dans des contextes ouverts, informels qui possèdent un potentiel d’apprentissage. La visibilité des savoirs, leur mode d’exposition-circulation-appropriation sont étudiés au regard des modalités traditionnelles de transmission. Par ailleurs, l’avènement du numérique invite à reconsidérer les définitions de contexte apprenant en termes d’espace de socialisation, d’interactions, de confiance, de collaboration.
Plusieurs terrains de recherche sont investis notamment celui de la formation aux compétences langagières avec le dispositif de télétandem, celui de la formation des enseignants par la simulation, celui de la médiation culturelle comme mode de valorisation des savoirs scientifiques et artistiques, celui de la santé par la reconnaissance des savoirs d’expérience du sujet malade.
3. Incorporation, développement et reconnaissance des compétences des sujets
Dans cette approche, les recherches étudient l’incorporation, le développement et la reconnaissance des compétences des sujets apprenants dans différentes situations sociales de santé, de formation scientifique, d’exercice des métiers comme ceux d’enseignant-chercheur et d’ingénieur.La part active des sujets y est plus particulièrement étudiée.Deux grandes orientations scientifiques sont privilégiées. La première concerne l’expérience de formation d’acteurs du champ de l’enseignement supérieur, la seconde étudie la reconnaissance du sujet en situation de vulnérabilité et / ou de questionnement professionnel.
Il s’agit d’une part d’analyser les parcours de formation d’acteurs du champ de l’enseignement supérieur (par exemple les doctorants et enseignants-chercheurs) et le développement de leurs compétences dans leur rencontre avec des dispositifs de formation. D’autre part, d’étudier la manière dont le sujet se construit à travers l’activité d’apprentissage notamment lorsqu’il est en situation de vulnérabilité. Enfin, d’analyser le questionnement professionnel du bénéficiaire du conseil en évolution professionnelle qui apprend à reconnaître son expérience dans un but d’employabilité.
Posture épistémologique
La posture épistémologique est à la fois praxéologique et herméneutique. Les champs scientifiques investis relèvent notamment de l’approche psychosociale, de la phénoménologie, la didactique, l’anthropologie, la philosophie…Des méthodologies mixtes peuvent être convoquées combinant de différentes manières les volets qualitatifs et quantitatifs. La variété des profils des chercheurs au sein de la Thématique 1 permet ainsi, dans le cas de préoccupations communes sur certains objets de recherche, de les explorer par des regards pluriels et complémentaires.